L’assurance indicielle au Bénin

Assurance indicielle au Bénin

Quelle est cette bonne nouvelle?

Cette bonne nouvelle est l’annonce du démarrage du projet pilote d’intégration de l’assurance agricole indicielle pour l’accroissement de la résilience des petits exploitants agricoles face aux effets du changement climatique au Bénin.

En effet, le maintien voire l’amélioration, sur la durée, des performances de notre agriculture est grandement limité par les risques climatiques croissants tels que les sécheresses et les inondations qui mettent en péril les rendements et les moyens de subsistance des producteurs béninois. De fait, ceux-ci n’arrivent pas à accéder aisément aux crédits pourtant indispensables à l’investissement. 

De plus, il est important de se rappeler pour devoir de mémoire que les acteurs agricoles béninois avaient déjà compris la nécessité de disposer de mécanismes d’assurance agricole dans notre pays. Aussi, s’étaient-ils mobilisés pour mettre en place l’Assurance mutuelle agricole du Bénin (AMAB) il y a quelques années en arrière mais leur modèle n’intégrait malheureusement pas tous les risques et n’était pas non plus différent de celui d’une assurance classique. L’expérience n’a donc pas été concluante.

Or, le besoin d’une assurance spécifique au secteur agricole devient de plus en plus pressant, d’autant plus avec les effets du réchauffement climatique. Pendant ce temps, la plupart des institutions financières, en raison de l’absence d’une mesure de protection adéquate, demeurent réticentes à offrir du crédit aux agriculteurs béninois.

 
 
 

C’est pour surmonter ces difficultés que le Gouvernement, avec l’appui de certains partenaires techniques et financiers, a engagé le processus de mise en place d’une assurance indicielle afin d’augmenter la résilience des petits exploitants. Ledit processus a démarré en 2022 avec la réalisation d’une étude de faisabilité dont les résultats ont été validés en 2023. Ils tirent leçon de l’expérience de l’AMAB tout en révélant le potentiel de marché pour l’adoption d’un programme d’assurance agricole. 

Par suite, il est actuellement envisagé le démarrage d’une phase pilote au cours de la période 2024-2025. Cette phase pilote va s’appuyer sur un modèle innovant et inclusif. L’implication des faîtières dans la sensibilisation, l’échantillonnage de même que le suivi des bénéficiaires sera ainsi déterminante. Cette option promeut une approche multirisque et indicielle basée sur le rendement et non sur la pluviométrie, permettant donc un remboursement automatique de tous les bénéficiaires impactés, en cas de sinistre. 

En outre, il sera subventionné pour les premières années de sorte à accompagner les petits producteurs afin de leur permettre de se familiariser avec le produit et d’en apprécier les avantages. Ce faisant, les acteurs du secteur pourraient plus facilement bénéficier de l’assurance agricole via leurs faîtières respectives et les Services financiers décentralisés à travers le crédit agricole. Sont concernés : le bétail, le riz et le coton, comme filières animale, vivrière et industrielle.

Source: Adapté du compte-rendu du Conseil des Ministres du gouvernement béninois du mercredi 23 octobre 2024.

Consolat HOUNTIN KIKI.

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